14 Juillet !

Place à la fête ! Parce que l’on n’a pas pu déplacer le Festival Berlioz en juillet, on a décidé d’inviter notre fête nationale en clôture de festival. L’Orchestre de la Garde Républicaine, le Chœur de l’Armée française placés sous la direction du Colonel Boulanger, que l’on a plus souvent l’habitude d’entendre lors de célébrations nationales, s’invitent sur la scène du Château Louis XI pour une grande soirée placée sous les auspices de la République.

Au cœur de ce programme, la Grande Symphonie Funèbre et Triomphale de Berlioz dans sa version concert la plus complète, avec cordes et avec chœur. L’œuvre est en effet à l’origine destinée pour le défilé en plein air : Berlioz a reçu commande du ministre de l’Intérieur pour la commémoration du 10^e anniversaire de la révolution de 1830. L’effectif est celui d’une grande harmonie militaire que Berlioz a dirigé lui-même en cortège à Paris, des Grands Boulevards à la Bastille, en tenue de la Garde nationale, au sabre et à reculons !

Comme avec la Symphonie Funèbre et Triomphale, le programme tout entier met en lumière les spécificités de l’orchestre et du chœur. Il comporte la Ballade de Tomasi pour saxophone, nouvel instrument inventé au XIX^e siècle que Berlioz connaissait bien et dont il parle dans son Traité d’instrumentation mais qu’il n’a pas utilisé dans ses œuvres. Le célèbre Boléro de Ravel est présenté dans sa version harmono-symphonique, de même que le finale de la troisième symphonie de Saint-Saëns où le pupitre de vents remplace l’orgue. Le Chœur de l’Armée française se prêtera à merveille aux exaltations des chœurs de soldats des Faust de Gounod et de Berlioz, avant t’entamer à plein cœur la Marseillaise – dans la version de Berlioz, bien évidemment.