Le Destin

La première soirée symphonique du Festival est confiée à l’Orchestre de Chambre de Lausanne et son chef Renaud Capuçon qui poursuivent ensemble l’exploration des symphonies de Beethoven. Place à la Quatrième et la Cinquième !

Composée en 1806, la quatrième Symphonie de Beethoven se distingue par sa légèreté et son optimisme. Le caractère de l’œuvre, décrit par Berlioz comme « généralement vif, alerte, gai ou d’une douceur céleste », offre un contraste saisissant avec ses voisines, la Troisième et la Cinquième, marquées par leur puissance épique et leur intensité.
Beethoven compose sa Symphonie n° 5 entre 1804 et 1808. Le célèbre motif initial des quatre premières notes, reconnaissable entre tous, aurait été décrit par le compositeur comme les “coups du Destin à la porte”. Allégorie de l’homme en lutte contre sa destinée, “la symphonie en ut mineur nous paraît émerger directement du génie de Beethoven, c’est sa pensée intime qu’il va y développer, ses douleurs secrètes, ses colères concentrées…” (H. Berlioz, À Travers Chants)

En introduction de ce programme, Renaud Capuçon reprendra le violon pour le premier mouvement du Concerto pour violon de Robert Schumann, inspiré en 1853 par le jeu éblouissant du jeune violoniste Joseph Joachim, disciple de Mendelssohn.