Hymne à la liberté

L’Orchestre philharmonique et le Chœur de Radio France font souffler un grand vent de liberté dans l’enceinte du Château Louis XI ! En 1830, Berlioz orchestre deux chants de Rouget de Lisle dans le contexte révolutionnaire des Trois Glorieuses : le Chant du Neuf Thermidor, référence à la chute de Robespierre, et l’Hymne des Marseillais qui deviendra plus tard notre hymne national. « Chantons la Liberté » dit le refrain du Chant du Neuf Thermidor, quand Berlioz invite avec exaltation « Tout ce qui a une voix, un cœur et du sang dans les veines ! » à chanter la Marseillaise.

En écho aux chants révolutionnaires, les paroles de l’Ode à la Joie de Schiller mises en musique par Beethoven dans le final de sa Neuvième symphonie, futur hymne européen, invitent à la joie fraternelle et à l’harmonie entre les peuples. À propos de la Neuvième symphonie, Berlioz écrivait : « Certains critiques la regardent comme une monstrueuse folie ; d’autres n’y voient que les dernières lueurs d’un génie expirant ; quelques-uns, plus prudents, déclarent n’y rien comprendre » ; lui y voit « la plus magnifique expression du génie de Beethoven ». Il faut dire que Beethoven figure au panthéon personnel de Berlioz ; la découverte de ses symphonies, alors qu’il est étudiant au Conservatoire de Paris, est un véritable choc, un « coup de tonnerre » magnifique qui lui ouvre un monde nouveau en musique.

Avec Berlioz et Beethoven, chantons de tout cœur la liberté et la fraternité !