La Flûte Enchantée

Ils fêtent leurs trente ans cette année et apportent un joli cadeau : les Talens Lyriques, placés sous la direction de leur chef Christophe Rousset, présentent le chef d’œuvre intemporel de Mozart La Flûte enchantée.

À mi-chemin entre le conte pour enfants et le récit initiatique aux références maçonniques, entre le savant et le populaire, le sérieux et le comique, La Flûte enchantée traverse les siècles avec ses messages universels et ses valeurs humanistes. L’opéra comporte les airs les plus célèbres du répertoire comme celui de la Reine de la Nuit ou de l’oiseleur Papageno. Composé dans les derniers mois de sa vie pour un théâtre des faubourgs de Vienne et destiné à un public plus populaire, l’opéra de Mozart célèbre le triomphe de la lumière et de la connaissance sur les ténèbres et l’ignorance. Tamino, secouru d’un serpent par les trois dames de la Nuit, se voit confier la mission de sauver Pamina, la fille de la Reine de la Nuit, retenue prisonnière par Sarastro. Accompagné de son double comique Papageno, le jeune prince Tamino entame alors un long périple initiatique au cours duquel il devra faire preuve de sagesse, de patience et de courage pour retrouver sa bien-aimée et triompher avec elle des dernières épreuves.

S’il ne fait pas partie des références absolues de Berlioz, Mozart n’en demeure pas moins un compositeur qu’il apprécie et dirige régulièrement lors de ses tournées – les Noces de Figaro à Londres, l’Ave verum corpus à Moscou ou encore l’ouverture de La Flûte enchantée à Bade. Berlioz a connu d’abord l’adaptation parisienne de La Flûte enchantée présentée sous le titre Les Mystère d’Isis (« un misérable pot-pourri » selon lui), avant de découvrir des années après la partition originale et d’enfin pouvoir « en goûter le charme et la suave perfection ».