Mélodies de Berlioz 2

En 2025, le Festival Berlioz crée l’évènement en proposant l’intégralité des mélodies de Berlioz en quatre concerts à l’église de La Côte Saint-André ! Une première mondiale confiée au chœur lyonnais Spirito et son nouveau chef, Thibaut Louppe.
Si les douces Nuits d’été restent les mélodies les plus connues de Berlioz, son répertoire compte en réalité une cinquantaine de pièces pour voix avec accompagnement de piano ou orchestrées, composées tout au long de sa vie et d’une grande qualité.

Les six pièces formant les Nuits d’été confirment le talent de mélodiste sensible et raffiné de Berlioz, restituant fidèlement l’atmosphère intime des poèmes de Théophile Gautier tirés du recueil La Comédie de la mort – chef d’œuvre de la poésie romantique. Fil conducteur de ces « Nuits d’été », l’amour souvent fragile, parfois perdu, la mort qui plane avec ses fantômes, les voyages sans retour.

La première version pour voix et piano date de 1841 et seront orchestrées par la suite pour différentes tessitures. La gaieté des amours bucoliques de la « Villanelle », au mouvement rapide et entraînant, qui ouvre l’œuvre, ne saura pas durer : le spectre de la rose éphémère, morte au bal sur la poitrine de la bien-aimée, vient assombrir l’humeur du poète malgré la douceur de son chant. C’est la bien-aimée morte de « Sur les lagunes », absente et insensible aux appels, qui hantera le poète dans les mélodies suivantes jusqu’au « Cimetière », où le chant de la colombe sur l’if la lui rappelle. Il n’aspire alors plus qu’à s’enfuir vers l’île inconnue où l’amour ne meurt jamais.

Des romances de jeunesse comme Le dépit de la bergère, Toi qui l’aimas, verse des pleurs et Le Maure jaloux complètent le programme, mais aussi des pièces plus tardives (Je crois en vous, Nessun maggior piacere, Aubade).