Mélodies de Berlioz 3

En 2025, le Festival Berlioz crée l’évènement en proposant l’intégralité des mélodies de Berlioz en quatre concerts à l’église de La Côte Saint-André ! Une première mondiale confiée au chœur lyonnais Spirito et son nouveau chef, Thibaut Louppe.
Si les douces Nuits d’été restent les mélodies les plus connues de Berlioz, son répertoire compte en réalité une cinquantaine de pièces pour voix avec accompagnement de piano ou orchestrées, composées tout au long de sa vie et d’une grande qualité.

Aux côtés de mélodies isolées, Berlioz a publié plusieurs cycles de mélodies. Le premier, Irlande, voit le jour en 1829. Le compositeur vient de découvrir la comédienne irlandaise Harriet Smithson, en représentation au sein d’une compagnie de théâtre anglaise qui donne pour la première fois à Paris les drames de Shakespeare. Berlioz est comme foudroyé par cette rencontre : « L’effet de son prodigieux talent, ou plutôt de son génie dramatique, sur mon imagination et sur mon cœur, n’est comparable qu’au bouleversement que me fit subir le poète dont elle était la digne interprète. » Après avoir erré dans les rues de Paris pour calmer son tourment, il tombe sur la traduction des Mélodies irlandaises du poète Thomas Moore, et sur ces mots : « Quand celui qui t’adore » (When he who adores thee) ; ce sera la dernière pièce du cycle, Elégie. Précurseur dans bien des domaines, Berlioz ouvre avec ses Neuf Mélodies Irlandaises (aussi appelées Irlande) la voix au genre de la mélodie française.