Récital Fabrizio Chiovetta

Fabrizio Chiovetta, formé à Genève et disciple de Paul Badura-Skoda, est salué pour l’élégance et le raffinement de ses interprétations, l’équilibre qui s’en dégage, mais aussi la précision de son toucher. C’est un musicien recherché dans les répertoires classiques et des premiers romantiques, tout en abordant un large répertoire qui s’étend jusqu’aux œuvres les plus récentes.

Son récital s’ouvre par les Six Bagatelles opus 126 de Beethoven. Le compositeur, outre ses monumentales 32 sonates pour piano, a laissé plusieurs ensembles de pièces non moins importantes. Ses bagatelles ne sont nullement des pièces légères et secondaires mais sans doute un concentré de sa pensée musicale de part leur forme plus brève. L’opus 126 est le dernier recueil pour piano composé par Beethoven et allie rigueur de la construction, subtilité et complexité.

Place à un autre géant du piano, Franz Liszt, qui a transcrit un nombre impressionnant d’œuvres d’autres compositeurs pour son instrument de prédilection. Œuvre-clé du XIXe siècle, le Tristan et Isolde de Wagner en fait tout naturellement partie. C’est de la transcription de Liszt de la célèbre scène finale de l’opéra que provient l’appellation communément employée de « Mort d’Isolde ».

Enfin, corpus important de la littérature pianistique, les sonates de Schubert s’inscrivent dans la lignée des compositeurs viennois Haydn, Mozart et Beethoven. La Sonate D 960, composée en septembre 1828 comme les deux précédentes, est la dernière grande composition d’envergure de Schubert avant son décès deux mois plus tard. Ce testament musical s’ouvre dès les premières mesures dans un univers serein de résignation.