RoméoS et JulietteS

L’histoire des amants maudits Roméo et Juliette de Shakespeare a inspiré de nombreux compositeurs. De Berlioz à Bernstein, il revient à l’Orchestre national d’Ile-de-France, sous la direction du charismatique chef espagnol Josep Vicent, d’interpréter les pages symphoniques les plus connues de cette histoire d’amour tragique. 
C’est au Théâtre de l’Odéon, à la fin des années 1820, que Berlioz découvre Shakespeare. « Foudroyé » par le génie du dramaturge, il compose en 1839 sa symphonie dramatique Roméo et Juliette, où les rôles des protagonistes sont confiés à l’orchestre plutôt qu’à des solistes, le compositeur estimant que l’amour des deux jeunes amants est indicible.
Le ballet Roméo et Juliette de Prokoviev, l’une de ses œuvres les plus célèbres, connaît une genèse tumultueuse dans la Russie de Staline. Achevé en 1935, après deux commandes annulées, il ne sera créé qu’en 1938, en Tchécoslovaquie. Prokoviev tire de cette œuvre trois suites orchestrales, dont des extraits des première et deuxième suites seront interprétés.
L’Ouverture-fantaisie de Tchaïkovski, composée sur les conseils de Mili Balakirev, fondateur du « Groupe des cinq » compositeurs russes admirateurs des œuvres de Berlioz, souligne le destin tragique des amants, mettant en scène l’affrontement entre l’amour impossible et la haine implacable des familles Montaigu et Capulet.
Enfin, direction Broadway avec la comédie musicale West Side Story de Leonard Bernstein, transposition de Roméo et Juliette dans le New-York des années 1950, où les familles rivales sont remplacées par les gangs portoricain et américain, sur fond de mambos, cha-cha-cha, huapango, jazz et rock’n’roll.